Récemment, on rapporte davantage de cas de douleurs ou troubles précis liés aux positions statiques en situation de travail au bureau ou en télétravail. Les conséquences d’un espace de travail inadapté et d’une mauvaise connaissance des recommandations ergonomiques constituent aujourd’hui un gros problème de santé au travail.
Les sources des troubles musculo-squelettiques
Première cause des maladies professionnelles, les TMS (Troubles musculo-squelettiques) touchent toutes les catégories de travailleurs. Il y a quatre paramètres biomécaniques qui sont déterminants dans la survenue des TMS (la posture, la répétition, la force et la durée de l’activité). Ces paramètres sont à l’origine des détériorations progressives des tissus par l’étirement ou la compression. Par exemple, ces troubles sont causés aussi bien par les manutentions de charges lourdes et les gestes répétitifs sur les chaînes de production que par le travail sur écran et une position statique debout ou assise prolongée.
Pour rappel, le maintien prolongé de la position assise ou debout augmente les risques cardio-vasculaires et de lombalgie. Il y a un fort risque d’être victime des pathologies suivantes :
- Les raideurs et douleurs cervicales, associées ou non à de l’arthrose.
- Les douleurs musculaires dans la région des muscles trapèzes (haut du dos).
- Les tendinites de l’épaule.
- Les varices et troubles de la circulation veineuse.
Comment prévenir ou soulager les douleurs liées aux positions statiques ?
L’employeur doit engager une démarche de prévention des troubles musculo-squelettiques avec une phase d’évaluation et de suivi. Ainsi, une équipe d’experts va pouvoir réaliser une évaluation globale des conditions de travail, voire un diagnostic ergonomique complet. Ils vont repérer les personnes les plus exposées et émettre des recommandations ergonomiques.
Par exemple, Preventech Consulting vous accompagne dans la mise en œuvre des actions correctives dans l’organisation du travail. Nous nous assurons de l’efficacité des actions entreprises grâce à des indicateurs en lien avec l’état de santé et la satisfaction des salariés, mais aussi relatifs aux sources d’exposition aux risques.
Les solutions à privilégier dans la prévention des TMS
Afin de réduire ou supprimer les risques de TMS, il faut :
– aménager les postes de travail de façon à ce qu’ils soient conformes aux normes ;
– optimiser l’agencement des postes de travail en vue de réduire l’effort ;
– alterner les tâches et ralentir la cadence ;
– mettre à la disposition des travailleurs des équipements de protection individuelle permettant d’amortir le contact avec un sol dur et répartir les forces de pression sur le genou ;
– accroître les marges de manœuvre des salariés ;
– diminuer les facteurs de stress et favoriser les échanges entre les collaborateurs ;
— Reconnaître et valoriser les compétences et l’expérience de chacun.
Selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-Osha), il faut limiter la position assise à 50 % de la journée de travail, sans dépasser 5 h par jour et de se lever toutes les 20-30 minutes. Elle préconise d’éviter la position debout statique prolongée au travail pendant plus d’une heure en continu et durant une durée totale supérieure à 4 h par jour. Dans les deux cas, le fait de changer de position en alternant la position assise et la position debout permet de limiter les risques.
En bref, il est parfois plus efficace de faire appel à des experts qui vont dispenser des conseils et des orientations pratiques aux managers et aux collaborateurs pour faire en sorte que chacun reste en mouvement.