15 décembre 2020. Choix de la pièce, hauteur du bureau, type de fauteuil…pour éviter de subir le travail à distance, prenez le temps de réfléchir à la meilleure configuration pour votre coin bureau.
Le télétravail deviendra-t-il la norme et non plus l’exception? Dans beaucoup d’entreprises, il devrait à tout le moins se prolonger tant que le risque de contamination demeure. Et perdurer au-delà de la crise sanitaire de manière beaucoup plus large qu’auparavant. Peut-être faites-vous partie des salariés qui en sont ravis. Ou pas. Car sans avoir véritablement pris le temps de préparer votre coin bureau, ce mode d’organisation peut s’avérer nettement plus fatigant qu’il n’y paraît.
• Gare aux Troubles musculosquelettiques!
De fait, on ne peut travailler durablement chez soi sur un coin de table sans risquer l‘apparition de troubles musculosquelettiques (TMS). « Lors d’un travail sur écran, ce sont les tissus mous (muscles et tendons) de la nuque, des épaules, de la région lombaire, des poignets et des mains qui sont plus particulièrement atteints », rappelle l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Difficile, aussi, de partager l’espace disponible avec les autres membres de la famille.
• Un coin à soi
« La première chose importante est de trouver un endroit où l’on peut s’installer pour travailler et aménager l’espace pour s’y sentir bien », expose Marjorie Dumont-Crisolago, présidente de Preventech Consulting (conseil en amélioration des conditions de travail). Rien de tel, évidemment, qu’une pièce dédiée.
• Un plan de travail réglable en hauteur
Si vous ne disposez pas encore d’une table ou d’un bureau, optez pour un plan de travail réglable en hauteur (bureau » assis/debout » ou table d’architecte). Les dimensions recommandées : 120×80 cm, la hauteur variant entre 65 et 74 cm.
Un emplacement choisi. Idéalement, votre bureau doit être placé perpendiculairement à une fenêtre (si possible un peu à l’écart). À défaut, vous aurez besoin d’un store ou d’un rideau pour moduler la luminosité et éviter les reflets sur l’écran de votre ordinateur.
• Un siège ergonomique
Même garnie d’un coussin, une simple chaise de salon vous semblera très incommode au bout de quelques heures. D’où l’intérêt d’acquérir:
– un siège ergonomique, « a minima réglable en hauteur »
– un dossier en maille respirant vous évitera d’avoir le dos moite. Si vous aimez les accoudoirs, préférez les également réglables. « Une fois assis en position ‘manchot’, bras contre le corps et avant-bras perpendiculaires au corps, vous devez avoir votre clavier et votre souris à portée de vos mains, ajoute-t-elle.
• Et un grand écran
Les ordinateurs portables, généralement fournis par l’employeur, ne sont guère propices à l’adoption d’une posture ergonomique. Le haut de l’écran doit en effet être au même niveau que celui des yeux. Plus celui-ci est petit, plus votre dos ou vos yeux risquent de souffrir. Vous serez par ailleurs gêné pour utiliser plusieurs applications en même temps ou encore manipuler de gros tableaux Excel. « Il est donc également essentiel d’avoir un double écran plus grand et plus adapté au confort visuel, estime Marjorie Dumont-Crisolago. Il peut être doté d’un bras articulé permettant de régler sa position par rapport à la lumière et d’éviter les reflets. » Un second clavier branché sur le portable vous apportera également plus de confort.
• Remboursement des frais
Enfin, n’oubliez pas que votre l’employeur est tenu de prendre en charge les coûts liés à l’exercice du télétravail. Et qu' »il n’a certainement pas envie de faire face à une explosion de TMS chez ses collaborateurs « , remarque la présidente de Preventech Consulting. N’hésitez donc pas à lui faire part de vos besoins et à discuter, le cas échéant, du remboursement des dépenses que vous comptez engager.
Source : Hélène Truffaut ©NOTRETEMPS