Alors que les restrictions imposées par la crise sanitaire sont levées depuis la fin du printemps, ses effets sur la santé mentale des salariés français sont toujours bien présents. D’après une récente étude réalisée par OpinionWay, entre mai et octobre 2021, les cas de burn-out sévère ont bondi de 25 %. Aujourd’hui, 2,55 millions de personnes seraient en « détresse psychologique ».
Des chiffres préoccupants malgré une légère embellie depuis le printemps
Selon le baromètre en question, la santé psychologique des salariés s’est légèrement améliorée cet automne par rapport au printemps dernier. En effet, le nombre de travailleurs en grande détresse a diminué de 6 % sur la période. Toutefois, en comparaison avec les chiffres d’avant la pandémie, les 38 % observés actuellement sont deux fois plus élevés et surtout, le nombre de cas graves a augmenté de 25 % en quatre mois. L’étude met également en évidence des disparités marquées entre les femmes affectées (44 %) et les hommes (33 %), ainsi qu’entre les jeunes de moins de 39 ans (50 %) et leurs aînés.
Ces personnes sont victimes d’épuisement chronique aussi bien sur le plan physique que mental et émotionnel après 18 mois d’une situation extrêmement tendue. Les raisons sont multiples :
- la surcharge de travail et la pression accrue,
- la perte de repères et de sens causée par la distance,
- l’écart qui se creuse entre leurs attentes et la réalité (sentiment de non-accomplissement) ou les propositions de l’entreprise,
- la contradiction dans les demandes et le flou autour des objectifs,
- le manque d’autonomie, de moyens,
- une mauvaise gestion du retour au bureau.
Le stress au travail provoque une explosion des démissions et des arrêts maladie pour troubles mentaux (20 % du total des salariés), parfois de longue durée lorsqu’une hospitalisation est nécessaire. En outre, un salarié sur trois suit un traitement pour dépression.
Deux facteurs ayant réduit la détresse psychologique des salariés
Entre mai et octobre, le pourcentage de managers en télétravail à 100 % est passé de 26 % à 7 %, et il semble que ce phénomène leur ait été bénéfique, même si le sondage indique que 18 % d’entre eux sont concernés par une forme grave de burn-out. Avec un recul de 14 points, leur niveau de détresse psychologique s’établit à 38 %, à égalité avec celui des employés non-managers (en baisse de 1 point). Néanmoins, ils sont beaucoup plus nombreux que les non-managers (39 % contre 27 %) à être « sévèrement épuisés émotionnellement ».
Les déménagements massifs depuis la fin du premier confinement ont également contribué à l’amélioration du bien-être des travailleurs. Pour rappel, près de deux salariés sur dix (19 %) et plus d’un tiers des télétravailleurs (35 %) ont changé de cadre de vie, généralement pour passer à un logement plus spacieux et/ou pour s’éloigner du centre des grandes villes. Ceux qui ont pris une telle décision affichaient en octobre un taux de détresse psychologique de 28 %, à 15 points en dessous des autres.
Le baromètre révèle également que depuis le début de la crise, 16 % des salariés ont quitté volontairement leur emploi et 31 % sont en recherche active d’un nouveau poste.
Le retour au bureau pour réduire son stress au travail
Près de 50 % des télétravailleurs souhaitent revenir sur site pour plusieurs raisons :
- retrouver leur efficacité,
- se sentir à nouveau utiles,
- tracer une séparation claire entre vies professionnelle et personnelle,
- améliorer le travail collaboratif,
- développer de nouvelles compétences,
- avoir des interactions sociales,
- et plus largement, vivre des expériences positives.
Preventech Consulting invite les décideurs, les managers à mesurer les conséquences du télétravail sur la santé physique et mentale de leurs collaborateurs au plus vite. La mise en place d’un dialogue renforcé au sein de l’équipe dans le cadre d’actions de prévention (diagnostic RPS) et d’une organisation du travail repensée est plus que recommandé. |
Les employeurs ont un rôle essentiel à jouer en mettant en place une action de sensibilisation pour se prémunir et identifier les signaux d’alerte. À cet effet, ils peuvent se faire accompagner par un acteur spécialisé en prévention des risques psychosociaux (RPS), à l’instar de Preventech Consulting, et ainsi profiter de son expertise à travers des audits, des conseils, des formations, des ateliers ou conférences sur cette problématique. Cette démarche peut ensuite être complétée par une prise en charge rapide par le médecin et le psychologue du travail.
Sources : https://www.lefigaro.fr/societes/en-quatre-mois-le-nombre-de-burn-out-de-salaries-a-explose-de-25-20211020 + https://www.europe1.fr/economie/covid-19-pourquoi-le-nombre-de-burn-out-explose-4072872 + https://theconversation.com/voici-comment-eviter-lepuisement-professionnel-et-le-stress-chronique-au-travail-133477 + https://www.inrs.fr/risques/epuisement-burnout/ce-qu-il-faut-retenir.html + https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/conseils-carriere/detail/article/burn-out-au-travail-comment-l-eviter.html