Avec la généralisation du télétravail, à la maison ou au bureau, passer des heures devant un écran présente des risques pour la santé. En plus de la posture statique, les gestes répétitifs des doigts sur le clavier favorisent l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS) sur toute la partie supérieure du corps. Certains équipements et précautions évitent ces atteintes particulièrement douloureuses.
L’aménagement de l’espace de travail
Lorsque l’on est amené à travailler à domicile, il est important de s’aménager un espace « professionnel » agréable et ergonomique. Une bonne qualité de vie au travail influe sur la santé, le bien-être, et en conséquence, sur la motivation et la productivité.
Le positionnement de l’écran est le premier point essentiel : sa partie supérieure doit se situer à hauteur des yeux.
Ensuite, afin de préserver sa nuque, ses épaules et toute la zone lombaire, les avant-bras doivent reposer sur la table en formant un angle droit avec le buste. De même, la souris placée près du clavier réduit l’amplitude des mouvements et protège les poignets et les mains.
Le choix du siège est également essentiel. L’assise doit être réglable afin de s’adapter à la morphologie de la personne et lui permettre d’avoir les genoux et les fesses au même niveau. Si nécessaire, un repose-pied aide à avoir la posture correcte.
Des gestes préventifs pour limiter les TMS et la fatigue
Une pause toutes les deux heures est indispensable pour prévenir les atteintes oculaires et les TMS. Ces quelques secondes pour se lever, s’étirer, fermer les yeux… contribuent à réduire la fatigue physique et mentale. En effet, l’effort de concentration, la complexité ou la répétitivité des tâches, les problèmes de connexion et les autres contraintes du travail en solo à distance génèrent du stress. Celui-ci provoque des tensions musculaires, sources de TMS.
Plus largement, trouver des parades à la sédentarité totale est indispensable. Le Swiss ball, gros ballon de gym bien connu des adaptés d’activités douces comme les Pilates, remplace avantageusement le siège classique devant l’ordinateur. Par définition instable et dépourvu de dossier, il contraint l’utilisateur à une posture dynamique qui sollicite davantage ses muscles et articulations et l’oblige à se lever plus fréquemment. D’ailleurs, la position assise n’est pas la seule possible : travailler debout est parfaitement envisageable avec un support haut comme une table de bar, un comptoir, etc. pour accueillir l’ordinateur portable.
La fatigue visuelle est un autre point à ne pas négliger. Le syndrome de l’œil sec, qui entraîne des brûlures ou des irritations, est particulièrement gênant. Les experts préconisent l’adoption d’un fond clair pour l’écran et le choix de la luminosité aussi proche que possible que celle de la pièce.
Lorsque l’on n’a pas d’expert en ergonomie au travail à disposition, deux guides édités par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et disponibles sur son site internet apportent une aide précieuse à l’installation. Le premier, intitulé « Le Travail sur écran en 50 questions », propose des solutions pour résoudre des problématiques courantes et comprend un classement de la qualité ergonomique des moyens préconisés. Plus récemment, le guide « Écrans de visualisation » prodigue des conseils pratiques portant sur la santé et l’ergonomie du travail sur poste informatisé.
Source : lagazettedescommunes.com/716839/quand-on-travaille-sur-ecran-de-bons-reflexes-a-adopter/