En 2022, 20 % d’actifs se sont vu prescrire un arrêt de travail en lien avec leur santé psychologique. C’est l’un des principaux enseignements du baromètre annuel de Malakoff Humanis. Une équipe de chercheurs néerlandais a établi que les salariés sont plus souvent victimes de burnout que les entrepreneurs.
Le burnout épargne davantage les entrepreneurs
Les travailleurs n’ont pas le moral dans un contexte économique incertain marqué par une forte inflation, des pénuries d’énergie, et une situation géopolitique mondiale tendue. Pour identifier les catégories de travailleurs les plus susceptibles d’être victimes d’épuisement professionnel entre les salariés et les indépendants, des professeurs de l’université d’Amsterdam ont mené l’enquête.
Pendant six mois, Martin Obschonka et ses collègues ont suivi 348 entrepreneurs et 1 002 employés d’entreprise. Durant cette période, ces derniers ont répondu à une série de questionnaires portant axés sur :
· leur état d’esprit vis-à-vis de travail ;
· l’épuisement chronique ;
· la charge de travail.
Les résultats montrent que malgré l’investissement demandé par la création et la gestion de leur propre entreprise, les personnes qui exercent à leur propre compte sont moins vulnérables au stress et au burnout.
Le constat peut surprendre, dans la mesure où, selon les auteurs de l’étude, ces derniers sont souvent considérés comme des « workaholics » (des drogués du boulot) incapables de maintenir un bon équilibre entre leurs vies personnelle et professionnelle. En effet, la peur de l’échec et de la perte du capital investi les pousse au surinvestissement.
Les facteurs qui limitent le mal-être professionnel des entrepreneurs
Alors, pourquoi les entrepreneurs présentent-ils moins de risques de développer un trouble psychologique ? L’autonomie dont ils jouissent ainsi que l’absence de la pression de la hiérarchie limitent certainement leur niveau de stress. De plus, savoir que leurs efforts profitent à leur propre affaire dope leur motivation.
Avec plus d’énergie et un état d’esprit positif, les créateurs d’entreprise sont moins enclins à présenter le syndrome d’épuisement
au travail. Ils sont d’ailleurs plus heureux et satisfaits de leur vie professionnelle que leurs homologues salariés, en particulier lorsqu’ils n’ont pas encore de collaborateurs.
Et si le risque de burnout s’accroît à mesure de la croissance de leurs activités, l’entrepreneuriat est globalement synonyme de
sérénité professionnelle. Le nombre record d’immatriculations de nouvelles entreprises (plus d’un million en 2022 d’après l’Insee) prouve son succès malgré la conjoncture.
Du côté des employés d’entreprises, 38 % ont tendance à dissimuler leur mal-être à leurs collègues et leurs dirigeants, ce qui ajoute à leur souffrance psychologique. Cette conclusion émane de l’application de santé mentale Wysa. Les salariés ont ainsi des difficultés à parler de dépression, surcharge mentale, surmenage, stress chronique, harcèlement moral, de burnout…
Prévenir le stress et l’épuisement professionnels, alors que les salariés ne s’expriment pas sur ces sujets, les entreprises font souvent appel à des partenaires tels que le cabinet Preventech. Sa mission est d’améliorer les conditions de travail en commençant par un diagnostic avant la mise en œuvre des solutions appropriées. Celles-ci peuvent prendre différentes formes :
- la mise en place d’une cellule de soutien,
- la formation de référents,
- l’organisation d’ateliers, de conférences, de campagnes de sensibilisation
- l’émission de recommandations pour l’amélioration de l’environnement.
Une étroite collaboration avec le top management et la DRH, ainsi que les représentants du personnel, et éventuellement, le médecin du travail, permet des changements positifs, notables et rapides. Car le bien-être au travail est gage de productivité, de compétitivité, de diminution des arrêts maladie coûteux, du burnout et du turnover du personnel.
Preventech Consulting invite les décideurs, les managers à mesurer les conséquences du télétravail sur la santé physique et mentale de leurs collaborateurs au plus vite. La mise en place d’un dialogue renforcé au sein de l’équipe dans le cadre d’actions de prévention (diagnostic RPS) et d’une organisation du travail repensée est plus que recommandé. |