Depuis le 31 mars 2022, la loi qui durcissant la répression du sexisme au travail est appliquée en France. Trois jours plus tôt paraissait un baromètre sur ce sujet réalisé par OpinionWay pour le cabinet Ekilibre Conseil. Les résultats du sondage montrent que 60 % des salariés ont déjà été confrontés au moins un comportement à connotation sexiste et/ou sexuelle dans le cadre de son travail au cours de l’année écoulée.
Des agissements variés qui touchent 60 % des salariés
Pour rappel, le sexisme désigne les propos ou comportements qui créent un environnement offensant, hostile, dégradant ou humiliant. D’après le sondage commandé par Ekilibre Conseil, 60 % des salariés des secteurs public et privé ont déjà été exposés au moins une fois à un agissement à caractère sexiste ou sexuel dans leur travail. Dans 66 % des cas, le coupable est un collègue.
Parmi les agissements les plus fréquents :
- 47 % des personnes interrogées citent des blagues déplacées ;
- 38 % des blagues à connotation sexiste ;
- d’autres évoquent des remarques gênantes sur le physique (21 %) ;
- des regards insistants sur une partie de leur corps (14 %),
- des humiliations liées au genre (13 %) ;
- des sifflements, des gestes ou des bruits grossiers à connotation sexuelle.
Parfois, cela va encore plus loin, puisque respectivement 19 % et 9 % des sondés travaillant dans un établissement public ou une entreprise privée se sont vu demander directement ou indirectement un acte de nature sexuelle.
8 % ont subi un contact non consenti, qui répond à la définition d’agression sexuelle, dont 75 % sur la bouche ou les parties intimes. Parmi les victimes, les femmes sont plus représentées (11 %) que les hommes (6 %), et 40 % d’entre elles ont reconnu n’avoir pas su comment réagir.
Au total, selon les auteurs de l’étude, ce sont 16,5 millions d’actifs qui sont touchés par le sexisme au travail, en particulier les femmes âgées de 18 à 29 ans. D’ailleurs, globalement, les membres de la gent féminine sont trois fois plus exposés que leurs pairs masculins.
Le recours aux services de spécialistes comme Preventech Consulting et une nouvelle loi pour mettre fin au sexisme au travail
Or, le sexisme constitue autant de sources de stress au travail, entraînant une dégradation du bien-être professionnel de 37 % des répondants. Un tiers des sondés déplorent l’effet néfaste de ces violences répétées sur leur motivation et 30 % ont perdu leur confiance en soi.
- 75 % des répondants estiment que le problème ne s’améliore pas, au contraire.
- 14 % d’entre eux pensent même que le phénomène s’aggrave.
- Pour y mettre fin, 60 % des salariés interrogés réclament de leur employeur des efforts de sensibilisation et de prévention plus importants, la mise en place d’une politique claire et de procédures sur le sujet, la formation de référents pour le recueil d’alertes et l’accompagnement.
- 39 % du panel réclament des sanctions.
Pour connaître et honorer leurs obligations légales en matière de harcèlement au travail et de prévention des risques psychosociaux (RPS), de nombreuses entreprises font appel à des spécialistes. De ce fait, Preventech Consulting leur propose un accompagnement à 360° sur la problématique du harcèlement sexuel et des agissements sexistes. Une meilleure compréhension et une gestion adaptée de telles situations contribuent en effet à préserver la santé et la sécurité de ses salariés, qui est une obligation de tout employeur inscrite dans le Code du travail.
Notre équipe pluridisciplinaire composée de consultants spécialistes du harcèlement, de psychologues, de psychosociologue clinicien et de médiateurs assure des prestations variées :
- conduite d’une enquête psychosociologique sur une situation de harcèlement moral ou sexuel,
- information et formation des collaborateurs et des managers,
- formation des référents.
Les formations portent sur la prévention et la médiation (sensibilisation, résolution des conflits…) sous forme d’ateliers, de conférences/webinars, ou d’un apprentissage en présentiel ou à distance. Tous les acteurs internes à l’entreprise sont ainsi préparés à la prise en charge des cas de harcèlement moral et sexuel au travers de solutions concrètes et personnalisées.
En parallèle, la loi Santé au travail adoptée le 2 août 2021 afin de répondre aux attentes des salariés. Elle inclut ainsi un volet dédié à la répression contre les violences sexistes au travail, en permettant dorénavant la qualification des propos et comportements déplacés récurrents en harcèlement sexuel. Les coupables de ce genre d’acte risquent en conséquence des poursuites pénales au lieu de simples procédures civiles ou en interne de l’organisation.
Une édition du sondage devrait être publiée chaque année afin de permettre aux auteurs de l’étude d’évaluer les progrès réalisés en la matière et par conséquent, l’efficacité de la loi.
Sources : francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/sexisme-au-travail-une-large-majorite-de-salaries-a-deja-ete-exposee-a-des-comportements-deplaces_5007006.html – https://www.marieclaire.fr/sexisme-au-travail-la-majorite-des-salaries-ont-deja-ete-exposes-a-des-comportements-sexistes,1425483.asp