Avec la crise sanitaire, la santé mentale au travail des salariés représente plus que jamais un enjeu majeur pour les entreprises. En effet, la souffrance des employés impacte négativement la productivité et la performance globale de l’organisation, mais également la fidélité des équipes et son attractivité en tant qu’employeur. Le management se doit d’investir dans ce domaine afin de préserver à la fois leur activité et le bien-être de leurs équipes.
Bien-être psychologique dégradé depuis la pandémie
En raison des nombreuses restrictions imposées par les autorités sanitaires, des millions de Français ont dû passer au télétravail sans préparation. Inadéquation du domicile et du matériel, distance, isolement, maintien de l’équilibre entre vie privée et professionnelle, inquiétudes quant à la situation… sont autant de facteurs ayant affecté le moral des travailleurs.
Une étude réalisée par Opinion Way en mars-avril 2020 dresse un état des lieux de la santé mentale des salariés français.
- Le pourcentage des sondés affirmant jouir d’une santé mentale « bonne » à « excellente » s’affiche en baisse à 49 %, contre 77 % avant la pandémie, avant de remonter à 53 % en février 2022.
- Les répondants qui décrivent leur état d’esprit comme « mauvais » à « très mauvais » sont toutefois plus nombreux : de 4 % avant la crise, leur proportion a grimpé à 15 % en 2020 et a encore gagné en point en 2022.
Quant au niveau de stress au travail :
- 19 % déplorent une augmentation,
- 25 % observent une amélioration,
- 56 % ne notent aucun changement.
Néanmoins, femmes et hommes sont inégaux face au stress, les premières se sentant plus stressées par rapport à l’année dernière (21 % contre 12 % de leurs pairs masculins).
Les facteurs affectant la santé mentale au travail des Français
Les répondants ont cité plusieurs facteurs ayant affecté leur bien-être moral depuis le début de la crise sanitaire :
- hausse de la charge de travail (36 %) ;
- manque de soutien de la part de leur supérieur (23 %) ;
- peur d’une contamination à la covid-19 sur le lieu de travail (22 %) ;
- maintien de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ;
- sentiment d’isolement ;
- sentiment d’appartenance à la culture d’entreprise ;
- organisation et management ;
- pénibilité des tâches.
Sur la plupart de ces points, les femmes sont plus durement impactées.
De plus, 27 % des salariés interrogés disent ne pas être suffisamment à l’aise ou en confiance pour discuter de leurs problèmes de santé mentale en entreprise à leur direction, tandis que 41 % ont répondu le contraire. Parmi les 12 % d’employés qui ont communiqué ouvertement concernant leurs difficultés, les principales réactions des managers ont été les suivantes :
- écoute active (44 %) ;
- invitation à prendre du repos (30 %) ;
- réduction des missions confiées ou délégation de certaines tâches à des collègues (26 %).
Malheureusement, 18 % déplorent un manque de réaction à la suite de leur démarche. Une fois de plus, les femmes sont les principales victimes (22 % contre seulement 8 % chez les hommes du panel). De plus, 34 % de femmes sont insatisfaites de la réponse reçue (10 % chez les hommes), quand 75 % des sondés en moyenne jugent la solution proposée très utile (34 %) ou assez utile (41 %).
Le rôle essentiel des managers pour le bien-être au travail
Pourtant, 51 % des employés déclarent que leur premier réflexe en cas de constat d’une dégradation de leur bien-être psychologique serait d’en parler avec une personne en interne : manager ou collègue (22 % chacun), membre de l’équipe RH (7 %). En revanche, 38 % préfèrent s’adresser à des ressources externes à l’entreprise.
Cela signifie que, malgré les complications liées au travail à distance, la manière dont l’employeur et les managers s’impliquent et gèrent les questions relatives à leur intégrité physique et mentale apparait essentielle pour les salariés.
- En premier lieu, les organisations doivent favoriser une culture et un climat propice à des échanges transparents sur le bien-être mental des travailleurs.
- Outre les réunions hebdomadaires des équipes, la mise en place de solutions de feedback anonymes permet d’identifier les difficultés rencontrées par les collaborateurs et de réfléchir à des améliorations globales.
Il reste qu’une solution personnalisée est plus efficace. Ainsi, une écoute personnalisée est la base de toute démarche de lutte contre les risques psychosociaux au travail. Elle permet à la fois de les « déstigmatiser » et de prendre les mesures adaptées à chaque personne. En effet, de nombreux facteurs peuvent être à l’origine d’une détresse psychologique, aussi, il est important de les connaître afin d’apporter une réponse sur mesure.
L’accompagnement d’un professionnel tel que le cabinet Preventech Consulting est ainsi fortement recommandé.
Notre intervention commence par un diagnostic des risques, suivi de la détermination et la mise en œuvre d’un plan d’action de prévention adapté aux facteurs et aux attentes identifiés.
Bien entendu, pour être à même d’anticiper et de gérer ces situations délicates, les managers et responsables doivent être formés en conséquence.
Plusieurs volets peuvent être abordés ensemble avec notre équipe :
- écoute,
- aspects légaux,
- prise en charge sous forme d’ateliers consacrés à des cas d’étude,
Enfin, l’équipe de Preventech peut préparer les référents sur les différentes thématiques liées à la qualité de vie au travail.