L’ALCOOL EST UN PHÉNOMÈNE CULTUREL
En France, la consommation d’alcool est d’abord un phénomène culturel qui rythme les repas mais aussi les moments festifs (pot de départ, promotion, anniversaire). La plupart des personnes consomment de l’alcool de manière raisonnable parce qu’il procure du plaisir, une sensation de bien-être. Il peut aussi constituer une tradition familiale même si, aujourd’hui, la Loi Evin, les campagnes de promotion de la santé, les médias ont su attirer l’attention du public sur l’abus d’alcool et ses conséquences négatives sur la santé. Cependant, certaines personnes consomment de l’alcool car elles se sentent mal dans leur peau et ont ainsi l’impression d’apaiser leurs souffrances. L’alcool devient pour elles un médicament dont elles ne parviennent plus à se passer et c’est alors que s’installe la dépendance.
Le mot alcoolisme a été créé en 1849 par Magnus Huss, un médecin suédois, après qu’il eut constaté la fréquence des troubles hépatiques, cardiaques et neurologiques chez des patients qui présentaient manifestement une dépendance à l’alcool. On parlait alors « d’ivrognerie » et le mot était péjoratif. Celui d’alcoolique l’est devenu aussi aujourd’hui et on parle plutôt maintenant d’alcoolo-dépendance.
L’ALCOOL EST UNE DROGUE
L’alcool constitue une substance capable de modifier l’état de conscience (désinhibition, perte d’équilibre, violence). C’est un toxique cellulaire qui porte atteinte à tous les systèmes physiologiques et, notamment au système hépatique, nerveux et cardio-vasculaire. C’est un facteur de risque aggravant dans l’apparition des cancers.
C’est donc une drogue mais une drogue légale, de faible coût, accessible à tous et valorisée socialement.
La C.M.I. (Classification internationale des maladies) a donné la définition suivante de la dépendance en 1993 : La dépendance est un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques survenant à la suite d’une consommation répétée de substances psycho actives.
Elle est associée à :
– un désir de prendre le produit
– une difficulté à contrôler sa consommation
– la persévérance à prendre le produit en dépit de ses conséquences nocives
– un désintéressement progressif des autres activités et obligations au profit de la consommation accrue de la drogue
– une tolérance accrue
– l’apparition, dans certains cas, de symptômes de sevrage physique
LES FAUX BÉNÉFICES DE L’ALCOOL
Effets sur l’appétence, euphorisant, excitant, antidépresseur, anesthésiant.
QU’EST-CE QU’UN ALCOOLO-DÉPENDANT ?
« Une personne qui a perdu la liberté de s’abstenir » (Fouquet 1951).
LA CO-DÉPENDANCE
Que ce soit au travail ou en famille, l’alcoolo-dépendance entraîne toujours une co-dépendance : les personnes qui entourent celui ou celle qui boit en excès en seront affectés : abus d’alcool en miroir, prise en charge de tâches et de responsabilités que la personne dépendante ne peut plus assumer, déni de la consommation d’alcool du dépendant (comme il la nie lui-même) et intériorisation de la souffrance, conflits variés…
L’ALCOOL EST UNE MALADIE
L’abus d’alcool est une maladie de l’écosystème puisqu’elle concerne l’individu, son entourage professionnel et personnel, modifie le comportement, entraîne des conséquences physiologiques, psychologiques, voire psychiatriques.
TRAITEMENT
Cette maladie nécessite donc une approche globale, à la fois médicale et psychologique, avec l’appui du groupe quel qu’il soit.
Durée : 2 h
Nombre de personnes : non limitatif
Intervenante : Psychologue et alcoologue diplômée
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