Dans notre société, les horaires sont imposés par la vie scolaire, puis le monde professionnel, de sorte que la plupart des personnes vivent sensiblement suivant un rythme « standard ». Pourtant, certains experts affirment, études à l’appui, qu’une plus grande flexibilité horaire dans les entreprises pour s’adapter à tous les chronotypes améliorerait le bien-être et la productivité des salariés.
Un rythme de vie et de travail « universel » pas forcément adapté à tous
Un dicton populaire affirme que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Forts de cette certitude, la plupart des spécialistes du développement personnel multiplient les discours et livres sur les « morning routines ». L’objectif : augmenter son efficacité en profitant des premières heures du matin.
Or, chaque personne a son propre rythme professionnel et personnel. Selon la journaliste scientifique Linda Geddes, 40 % de la population seraient des « hiboux », qui sont plus productifs en fin de journée ou pendant la nuit, et préfèrent se lever tard. Ils ont par conséquent du mal à s’adapter à notre monde conçu pour les « alouettes », ceux qui privilégient les activités (très) matinales. Au travail, ils risquent d’être mal vus et d’être considérés par leurs supérieurs comme moins compétents parce qu’ils peinent à démarrer dès huit heures.
Le collaborateur ayant un chronotype « déphasé » peut alors ressentir de la culpabilité, entraînant un mal-être susceptible d’affecter sa motivation et sa productivité. Un autre peut se montrer agressif envers ses collègues ou trouver des subterfuges pour masquer ses retards, des décalages dans la livraison de ses travaux, etc.
Le flexi-travail, une solution pour permettre à tous les chronotypes de s’épanouir
Pour éviter de telles situations, à l’heure où la santé et le bonheur des employés sont des enjeux majeurs pour les dirigeants, Linda Geddes recommande le « flexi-travail » avec possibilité de travailler la nuit et dormir une partie de la journée, ou travailler un week-end et s’accorder un repos dans la semaine.